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La visite : gris intégral

Ébauche pour l’installation. 2008. Fusain, pastel blanc.


2009, Installation vidéo et son. CDEx, UQAM.
Objets décoratifs, meubles, béquilles, haut-parleurs, 2 vidéos, câbles, bandes sonores

La visite:mes salons comme intention artistique est un processus de recherche et de création qui trouve son origine dans mes premières années d’immigration. Les premiers contacts sociaux ont été des moments d’apprentissages importants sur la confrontation de stéréotypes et la réaffirmation de l’identité.

Le processus : il s’agissait de rendre visite à des personnes de genres et d’origines diverses; argentins, libanais, roumains, français, colombiens, québécois afin de parler d’intégration et d’adaptation. Lors de ces rencontres, nous avons constaté la diversité des points de vue autour des questions de politique migratoire au Québec et au Canada.

Les dialogues tenus dans les salons de mes interlocuteurs ont été enregistrés sur place. Le résultat de ces rencontres a été présenté en galerie sous forme de documentation sonore à partir des voix des participants. Ces voix ont investi l’installation Mes salons, formée des meubles peints de la même couleur que le plancher de la galerie. À l’intérieur de ce salon fantasme se projettent les images des salons visités.

Bandes sonores qui composent l’installation:

Avec les voix de Charles et Ray (français)

Claude, Luna, Daniel, Sergio (français, espagnol)

Gunis, Segio 2, Sonia, Valérie(français, espagnol)

Ray et Maria (français)

Tatiana, Kimura et Luna (français, espagnol)

Valérie, Tony et Sergio (français)

Karla, Kimura, Tatianna et Anne(français, espagnol)

Isabelle et Sergio. (Français)

Images de l’installation

La salle d’exposition

« La fiction s’infiltre dans la salle d’exposition. L’espace est propre, aseptisé, un cadre à l’intérieur d’une institution, contrôlé par des normes, des goûts. Les oeuvres sont soignées, dépouillées, décontaminées du quotidien. La trame, tissée à l’atelier, est dénudée, les personnages, accusés, leurs fantasmes, dévoilés. Par le passage de l’atelier à la galerie, ils sont purifiés. Les murs, le plancher, la lumière, les délimitent. La galerie est l’ombre de cette hybridation d’identités. On sent l’absence et la présence du labyrinthe, de la maison de Coeur déphasé. Elle apparaît comme nulle par ailleurs. À la maison, je la devine. À la galerie, elle s’exhibe. »

La visite : fiction d’autrui
« La visite, comme composante de ce projet, est un choix qui trouve son origine dans mon histoire. Durant mes premières années d’immigration, ces contacts, du domaine privé, ont été des moments d’importants apprentissages par la confrontation de souvenirs, d’habitudes et de stéréotypes.

Pour mettre en pratique cette composante, j’ai rendu visite à des personnes de genres et d’origines divers. Lors de ces réunions intimes, nous avons parlé d’intégration et d’adaptation. J’ai enregistré les dialogues. J’ai laissé la parole aux autres. L’objectif de cette expérience était d’aller chercher la diversité des points de vue autour des questions de politique migratoire au Québec et au Canada. Il s’agissait également de cerner de plus près la manière dont elles influencent le quotidien des gens qu’elle touche. Ce procédé, qui fait appel au point de vue, toujours subjectif, des gens, a produit de nouvelles fictions. » Fritta Caro