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ALTÉRO(s)PHILIE o los juegos de poder de Fritta Caro
Segunda ocupación : METER EL HOMBRO
Au parc des Hommes-Forts, Montréal
le 20 juillet 2019 à 13h (durée 1h30)
[Attention: les textes sont en attente de correction linguistique]À l’ombre de Louis Cyr
Fritta Caro ouvre la voie à l’action en déplaçant sa collection d’accessoires canadiens à l’ombre du monument à l’homme le plus fort du monde.
Selon le mouvement du soleil, elle réarrange les objets à l’ombre, comme dans n’importe quel vente informel (Agáchate) sur les rues touristiques de Cartagena. Le 20 juillet, à midi, dans le quartier de Saint-Henri, il ne manquait plus que la mer. Le soleil le plus inclément de l’été montréalais s’est abattu sur l’asphalte et sur tout le reste. Les corps cherchaient le réconfort et l’ombre.
Altero(s)philie 2019, mettre l’épaule
Habiter le mur
Le spectre de Fritta Caro ferme les yeux, couvre son visage de ce qui était sa coiffe, désormais dorée. Elle n’est plus qu’un spectre. Elle marche lentement, effleurant le mur avec le dos. En marchant, elle pense à d’autres murs sur lesquels elle a vécu, les murs de Cartagena. Elle établit cette association pour susciter la curiosité de connaître l’histoire de ce mur, mais d’autres aussi. Las murallas de Cartagena, faites en de pierre de corail et de chaux, construits sur près de deux siècles (1614-1796), font partie de l’architecture militaire destinée à défendre la ville contre les pirates anglais. Mais parallèlement, face à cette perspective historique officielle revient la question : que s’est-il passé d’autre là-bas ? Comment serait le récit sous d’autres angles ? Combien d’histoires ont été effacées ou sont restées cachées pour toujours ? Tant de choses vécues depuis l’affection ou depuis la domination s’y sont passées. Recourir au corps, toucher, vivre le mur est peut-être une option, une tentative manquée de recherche d’un équilibre, une compensation impossible. Mettre l’épaule, c’est mettre le corps pour vivre le lieu. Mais surtout, mettre l’épaule signifie faire des efforts, s’engager pour faire avancer une cause, investir ses énergies sur une intention, accompagner quelque’un.e dans sa bataille personnelle, dans sa lutte sociale ou politique, dans son processus de guérison.
L’un des objectifs principaux de cette intervention était de mettre en évidence un dialogue présent dans le parc des Hommes-Forts. Il s’agit d’une conversation difficile entre générations, cultures et genres à travers trois manifestations artistiques : le monument à Louis Cyr (1970) de Robert Pelletier (1914-1984), les peintures murales Ellen Gabriel et Mary Two Axe Earley – Tiohtià:ke, unceded Haudenosaunee Territory (2017) de Shanna Strauss et White Supremacy Is Killing Me (2017) de Jessica Sabogal.
Cette découverte a eu lieu lors de l’action Altéro(s)philie ou les jeux de force de Fritta Caro 2018 et s’est révélée révélatrice de la façon dont une série d’expressions et de revendications ont été faites par les minorités dites visibles, ethnies, artistes de la diversité, des communautés culturelles, des communautés sans statut ; des collectivités exclues ou/et opprimées, sans être réellement écoutées.
Du point de vue de l’artiste, il s’agit d’une rencontre chargée d’une symbologie très forte. Elle lance un appel pour prendre soin (écouter) de ces manifestations, qui devraient obtenir plus de documentation et d’attention de la part des organismes culturels montrealais, les mêmes qu’aujourd’hui (2020) ils cherchent désespérément des réponses et des solutions aux inégalités qui sont de plus en plus difficiles à soutenir dans le milieu culturel.
Le petit parc des Hommes-Forts est presque noyé par le trafic des deux artères principales de Saint-Henri, un quartier traditionnellement prolétarien, il est aujourd’hui un épicentre important de gentrification dans la ville de Montréal.
La sculpture située au centre du petit parc est un hommage au champion du monde d’haltérophilie Louis Cyr (1863-1912), qui est passé à l’histoire reconnu comme l’homme le plus fort du monde. Le monument qui maintient vivante la mémoire du héros québécois est situé de telle sorte que le soleil se projette sur lui au coucher du soleil. Il est entouré de buissons, de bancs et d’une chaîne d’arbres qui créent une toile de fond, derrière laquelle on découvrait les deux fresques : Ellen Gabriel and Mary Two Axe Earley – Tiohtià:ke, unceded Haudenosaunee territory (2017) réalisée par Shanna Strauss et la murale White Supremacy Is Killing Me (2017) de Jessica Sabogal.
Les peintures énormes des deux artistes disparaissent devant le vandalisme et le manque d’entretien. Aujourd’hui, 3 juillet 2020, la murale de Jessica Sabogal a été vandalisée à répétition tandis que celle de Shanna Strauss est complètement détruite. Le bronze de Louis Cyr, tel un personnage sorti d’une peinture de Botero, encadré au milieu de ce parc minuscule espérant seul et impassible que le mouvement prédateur de gentrification ne le dévorera pas lui aussi.
Le tutoriel Altero(s)philie de Fritta Caro met en évidence ce dialogue gênant. Le texte mêle les instructions d’arraché, mouvement fondamental de l’haltérophilie, avec un guide de base d’actions que l’on peut lire comme décoloniales. Les principes émancipateurs qui y sont rassemblés sont inspirés par la rencontre avec les paroles de Silvia Rivera Cusicanqui, Rita Segato, Gloria Anzaldúa dans la recherche de Pedro Pablo Gómez, dans les conversations avec les artistes de PCCP Primary Colours / Couleurs primaires. La pratique a également été importante; l’expérience du travail avec les collectifs CAVCA (Karamairi/Cartagena de Indias) et L’araignée (Montréal), les échanges, collaborations et conversations que Fritta Caro a eus avec le contexte culturel et féministe de Montréal.
Altero(s)philie: amour aux autres.
Alter: autre. (s) L’utilisation du pluriel suscite des préoccupations quant à la tendance à la dichotomie. Il cherche aussi à exprimer la diversité de cet autre qui dans les discours officiels finit par être simplifié. Par exemple : nous et les autres. Phile: qui aime.
Télécharter >>> Tutoriel Altero(s)philie de Fritta Caro 2020
La première version du guide a été réalisée en 2018 pour Altéro(s)Philie ou Les jeux de Force de Fritta Caro. Le tutoriel a été mis à jour en 2019/20 pour mettre en évidence le dialogue présent dans le parc des hommes forts entre le monument à Louis Cyr et les œuvres des deux artistes peintres, muralistes, lesquelles mettent l’épaule pour leurs communautés.
Le tablier des incarnées
Le tablier des incarnées est le nom que Fritta Caro donne à la tenue avec laquelle, depuis le début du XXIe siècle, on déguise les palenqueras d’esclaves, tandis que leurs corps sont utilisés comme support pour brandir une propagande nationaliste instaurée à la même époque. Aujourd’hui, touristes et étrangers attribuent à tort à cette tenue la qualité d’un artisanat local, comme s’il faisait partie d’une tradition, une production propre aux femmes de San Basilio de Palenque. Cette perception erronée se naturalise par le port de la tenue pendant les heures de travail, c’est-à-dire quand elles sont visibles dans la ville (attention, cela se produit surtout dans le centre historique). Ce geste, qui semble avoir été implanté par la Corporation du tourisme, fait de ses corps des objets d’attraction touristique. Du point de vue de Fritta, elles, las palenqueras, deviennent être image de résistance, de femmes indépendantes, fortes, autonomes par excellence, à être des corps commercialisés, porteurs d’une idéologie qui promeut un sentiment nationaliste dont la naissance coïncide avec l’entrée au pouvoir de la droite radicale en Colombie avec le premier mandat d’Alvaro Uribe Vélez au début du XXIe siècle.
Las palenqueras, les femmes les plus fortes du monde, sont aujourd’hui convoquées dans le parc des hommes forts. Grâce à l’action de Noémi McComber dans le cadre de Mettre l’épaule, le tablier des incarnées prend une autre dimension. Son transfert dans un autre contexte ne le neutralise pas, au contraire, il évoque la force d’elles, de celles incarnées, des femmes les plus fortes du monde. Il s’agit donc de revoir la notion de force ; quelle force? Comment s’exerce-t-elle? Qui la possède et pour quoi? Dans quelle condition est-elle visible? À qui est-elle attribuée? Tout en adoptant une perspective de genre, les postures nationaliste des deux contextes sont remises en question.
En sortant le tablier de son environnement d’exploitation, il se re-signifie. Quelles seraient les lectures possibles de ce geste ?
Le tablier des incarnées n’est pas un produit artisanal de San Basilio de Palenque, même pas de Cartagena, c’est surtout un uniforme de travail. Le style du tablier que portent aujourd’hui las palenqueras s’inspire d’un modèle romantique des uniformes des esclaves à l’époque de la colonie, ou du style qui a été recréé de lui dans des films et des telenovelas. Il se compose d’un tablier aux couleurs du drapeau colombien, modelé avec des plis et des volants autour. Ainsi, las palenqueras, sont déguisées par l’industrie touristique dans un spectre du passé colonial et dans celui d’un présent nationaliste. Cette ingérence a pris plus de terrain, le modèle ne se limite plus seulement au tablier mais aussi aux chemisiers et jupes longues, toujours avec des arêtes et des volants jaune, bleu et rouge.
L’hymne de l’artisan
Elle a choisi le 20 juillet, jour de la fête nationale de son pays d’origine. Elle essaie de jouer l’hymne de la Colombie avec des ocarinas d’argile crue.
Cette partie propose plusieurs lectures ou approches:
– rend hommage au métier et à l’artisan qu’elle a voulu être une fois
– parle de l’amour de la matière, du contact de la terre, de l’odeur de l’argile
– effectue un transfert de préoccupations de race et de genre d’un territoire à l’autre, des Caraïbes colombiennes au Québec.
Distribution du guide actualisé et retrait
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ALTÉRO(S)PHILIE o los juegos de poder de Fritta Caro
Segunda ocupación : METER EL HOMBRO
En el parque des Hommes-Forts (de los hombres fuertes), Montréal.
El 20 de julio 2019 a la 1 pm (duración aproximada de 1h30)
A la sombra de Louis Cyr
Fritta Caro prepara el terreno para la acción desplazando su colección de accesorios canadienses bajo la sombra del monumento al hombre más fuerte del mundo.
Según el movimiento del sol, ella reorganiza los objetos, como cualquier puesto de venta informal (Agáchate) de las calles turísticas de Cartagena. Era un 20 de julio al medio día en el barrio Saint-Henri, solo faltaba el mar. El sol más inclemente del verano montrealense golpeaba el asfalto y todo lo demás. Los cuerpos pedían consuelo mientras buscaban la sombra.
Altero(s)filia 2019, meter el hombro
Habitar el muro
El espectro de Fritta Caro cierra los ojos, cubre su cara con el que fuera su tocado, ahora de color oro. Ella ya no es más que un espectro. Camina lento, rozando el muro con la espalda. Durante la marcha, ella piensa en otros muros que vivió; las murallas de Cartagena. La acción evoca la curiosidad, la intriga histórica. Aquellas murallas de piedra coralina y cal, fueron construidas durante casi dos siglos (1614-1796), ellas hacen parte de la arquitectura militar concebida para la defensa de la ciudad de los ataques de los piratas ingleses. Pero paralelamente, ante esta perspectiva histórica oficial vuelve la pregunta ¿Qué más pasó ahí? ¿Cómo sería el relato desde otras perspectivas? ¿Cuantas historias fueron borradas o quedaron ocultas para siempre? Tantas vivencias desde el afecto o desde la dominación se dieron allí. Recurrir al cuerpo, tocar, vivir el muro quizás sea una opción, un intento fallido de la búsqueda de un equilibrio, una compensación imposible. Meter el hombro, es meter el cuerpo para vivir un lugar. Pero, sobre todo, meter el hombro significa hacer esfuerzos, comprometerse para hacer avanzar una causa, invertir sus energías en una intención, acompañar a alguien en su batalla personal, en su lucha social o política, en su proceso de curación.
Uno de los objetivos principales de esta intervención era la de poner un evidencia un diálogo presente en el parque de los Hombres-Fuertes. Se trata de una conversación difícil entre generaciones, culturas y géneros por medio de tres manifestaciones artísticas; el monumento a Louis Cyr (1970) de Robert Pelletier (1914-1984), los murales Ellen Gabriel and Mary Two Axe Earley – Tiohtià:ke, unceded Haudenosaunee territory (2017) de Shanna Strauss y White Supremacy Is Killing Me (2017) de Jessica Sabogal.
Este hallazgo tuvo lugar durante la acción Altéro(s)philie ou les jeux de force de Fritta Caro 2018 y resultó revelador de la manera como una serie de expresiones y reivindicaciones se vienen haciendo por parte de las llamadas minorías visibles, etnias, artistas de la diversidad, comunidades culturales, lxs sin estatus; colectividades excluidas o/y oprimidas, sin ser realmente escuchadas.
Desde la perspectiva de la artista, se trata de un encuentro cargado de una simbología muy fuerte. Ella hace un llamado para cuidar (escuchar) estas manifestaciones, las que deberían obtener una mayor documentación y atención por parte de los organismos culturales montrealenses, los mismos que hoy (2020) buscan desesperadamente respuestas y soluciones a las desigualdades que resultan cada vez más difíciles de sostener en el medio cultural.
El pequeños parque de los Hombres-Fuertes se encuentra casi ahogado por el trafico de las dos arterias principales de Saint-Henri, un barrio tradicionalmente proletario, hoy un epicentro importante de gentrificación en la ciudad de Montreal.
La escultura situada en el centro del pequeño parque es un homenaje al campeón mundial de halterofilia Louis Cyr (1863-1912), el que ha pasado a la historia reconocido como el hombre más fuerte del mundo. El monumento que mantiene viva la memoria del héroe del Quebec está ubicado de manera que el sol se proyecte sobre él al atardecer. Está rodeado de reatas, bancas y una cadena de árboles que crean una tela de fondo, detrás de la cual se descubrían dos murales: Ellen Gabriel and Mary Two Axe Earley – Tiohtià:ke, unceded Haudenosaunee territory (2017); una propuesta realizada por Shanna Strauss y el mural White Supremacy Is Killing Me (2017) de Jessica Sabogal.
Las pinturas enormes de las dos artistas desaparecen ante el vandalismo y la falta de mantenimiento. Hoy, 3 de julio 2020, el mural de Jessica Sabogal ha sido vandalizado a repetición mientras que el de Shanna Strauss está completamente destruido. El bronce de Louis Cyr, cual personaje salido de una pintura de Botero, sigue ahí, solo, impasible, enmarcado por el minúsculo parque, esperando que el movimiento depredador de gentrificación no se lo coma a él también.
El tutorial Altero(s)filia de Fritta Caro participa en este diálogo incómodo. El texto entrelaza instrucciones de la arrancada, movimiento fundamental de la halterofilia, con una guía básica de acciones que se pueden leer como descolonizadoras. Los principios emancipadores que ahí se recopilan están inspirados en el encuentro con las palabras de Silvia Rivera Cusicanqui, Rita Segato, Gloria Anzaldúa en la investigación de Pedro Pablo Gómez, en las conversaciones con lxs artistas de PCCP Primary Colours / Couleurs primaires. También ha sido importante la práctica; la experiencia de trabajo con los colectivos CAVCA (Karamairi/Cartagena de Indias) y L’araignée, los intercambios, colaboraciones y conversaciones que Fritta Caro ha sostenido con el contexto cultura y feminista de Montreal.
Altero(s)filia: amor a lxs otrxs.
Alter: otro. (s) El uso del plural manifiesta una preocupación por la tendencia a la dicotomía. Además busca expresar la diversidad de ese otro que en los discursos oficiales termina siendo simplificado. Por ejemplo : nosotros y los demás, el resto. Filia: amor.
Descargar >>> Tutorial Altero(s)filia de Fritta Caro 2020
La primera versión de la guía se realizó en 2018 para Altéro(s)philie ou Les jeux de Force de Fritta Caro. El tutorial ha sido actualizado en 2019/20 para resaltar el diálogo presente en el parque de los hombres fuertes entre el monumento a Louis Cyr y las obras de las dos artistas pintoras, muralistas, las que meten el hombro por sus comunidades.
El delantal de las encarnadas
El delantal de la encarnadas es el nombre que Fritta Caro da al atuendo con el que, desde principios de siglo XXI, se disfraza a las palenqueras de esclavas, al tiempo que sus cuerpos son usados como soporte para blandir una propaganda nacionalista instaurada en la misma época. En la actualidad, turistas y extranjeros atribuyen equivocadamente a este atuendo la calidad de una artesanía vernácula, como si hiciera parte de una tradición, una producción propia de las mujeres de San Basilio de Palenque. Esta percepción equivocada se va naturalizando por el uso del atuendo en horas de trabajo, o sea, cuando ellas son visibles en la ciudad (atención, esto sucede sobre todo en el centro histórico). Este gesto que, al parecer fue implantado por la Corporación de Turismo, hace de sus cuerpos objetos de atracción turística. Desde la perspectiva de Fritta, ellas, las palenqueras, pasan a ser resistencia, ejemplo de mujeres independientes, fuertes, autónomas por excelencia, a ser cuerpos comercializados, portadores de una ideología que promueve un sentimiento nacionalista cuyo nacimiento coincide con la entrada al poder de la derecha radical en Colombia con el primer mandato de Alvaro Uribe Vélez a principios del siglo XXI.
Las palenqueras, las mujeres más fuertes del mundo, son convocadas hoy en el parque de los hombres fuertes. Gracias a la acción de Noémi McComber, en el marco de Meter el hombro, el delantal adquiere otra dimensión. Su transferencia en otro contexto, no lo neutraliza, al contrario, con él se evoca la fuerza de ellas, de las encarnadas, de las mujeres más fuertes del mundo. Así, se trata de revisar la noción de fuerza ¿Qué fuerza? ¿Cómo se ejerce? ¿Quién la posee y para qué? ¿En qué condición es visible? ¿A quién se le atribuye? Al mismo tiempo que se adopta una la perspectiva de género, se cuestiona la postura nacionalista de ambos contextos.
Al sacar el delantal de su entorno de explotación, se resignifica ¿Cuales serían las posibles lecturas de este gesto?
El delantal de las encarnadas no es un producto artesanal de San Basilio de Palenque, ni siquiera de Cartagena, es sobre todo un uniforme de trabajo. El estilo del delantal que usan hoy las palenqueras se inspira en un modelo romántico de los uniformes de las esclavas en la época de la colonia, o del estilo que de él se ha recreado en películas y telenovelas. Consiste en un delantal con los colores de la bandera de Colombia, modelado con pliegues y volantes alrededor. Así, las palenqueras, son disfrazadas por la industria turística en un espectro del pasado colonial y en el de un presente nacionalista. Esta injerencia ha ido ocupando más terreno, el modelo ya no solo se limita al delantal si no a la blusas y faldas largas, siempre con ruedos y volantes amarillo, azul y rojo.
Para Fritta Caro, esta intervención masificada sobre el cuerpo de las mujeres más fuertes del mundo, no debe pasar desapercibida. Fritta Caro nació vestida de Canadá, ella se conmueve con esta injerencia sobre la identidad a través de la instrumentalización comercial y política de los cuerpos.
El himno de la artesana
Ella escogió el 20 de julio, día de la fiesta nacional de su país de origen. Ella intenta tocar el himno de Colombia con ocarinas de barro crudo.
Esta parte propone varias lecturas o acercamientos:
– rinde homenaje a al oficio y a la artesana que quiso ser
– habla del amor a la material, al contacto de la tierra, al olor de la arcilla
– realiza una transferencia de preocupaciones de raza y de género de un territorio a otro, del Caribe colombiano a Québec.
Distribución de la guía actualizada y retirada
El espectro de Fritta Caro guarda en sus bolsos de Canadá todos sus souvenirs/recuerdos turísticos.